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Jean-Pierre Curutchet

Jean-Pierre Curutchet

Extraits

"Euskaldun xoriak"

Les jeunes qui fréquentaient la colonie chrétienne "Euskaldun Xoriak" y apprenaient à danser. Anbrox Franchisteguy a appris à danser avec les aumôniers de "Euskaldun Xoriak" ainsi qu’avec le maître à danser d’Iholdy, Charles Franchisteguy. Il a même pu apprendre à danser le fandango avec eux.

Jean-Pierre Curutchet - Anbrox Franchisteguy. Collecte "Eleketa". 2012-2013 © Département des Pyrénées-Atlantiques - Archives départementales - 19AV476, 823

La place de la femme dans la société basque

Selon Jean-Pierre Curutchet, la femme représente le ciment de la société basque, quelle que soit la place de la femme dans la tradition dansée. Depuis toujours, la maîtresse de maison a maintenu et renforcé la maison basque et le Pays Basque. Les hommes et les femmes n'ont pas la même place. Cependant, les femmes savent prendre leur place. À Armendaritz, des filles ont commencé à participer à la Fête-Dieu, en s'habillant en soldat, notamment. Autrefois, les femmes s’occupaient de confectionner les costumes.

D'autre part, les femmes n'ont pas le titre de maîtresse de maison par hasard, car dès qu'on passe la porte, c'est la maîtresse de maison qui commande. C'est elle qui a maintenu, sauvegardé, développé et renforcé le Pays Basque et la maison basque. Jean-Pierre Curutchet est attaché à la maison. En effet, si on n'aime pas sa maison, on ne peut pas aimer son quartier. Et si on n'aime pas sa maison et son quartier, on ne peut pas aimer le village. Et par conséquent, on ne peut pas aimer le Pays Basque. Ce sont des choses qui devraient être reliées de fil de soie. Et quel en est le ciment ? C'est la maîtresse de maison. Elle rassemble ses enfants et ses proches et elle les rend forts.

Jean-Pierre Curutchet. Collecte "Eleketa". 2013 © Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques - 19AV833

Fête-Dieu : affirmation d’un pouvoir local

Les porteurs de dais étaient toujours les maîtres des mêmes maisons, ceux-là même qui validaient les comptes de la paroisse au sein de la Fabrique. A Iholdy et Armendarits, pendant les cérémonies religieuses de la Fête-Dieu, le conseil municipal s’installait dans les galeries à la place qui lui était réservée, appelée "jauntegia".

Jean-Pierre Curutchet. Programme "Eleketa". 2013 © Archives départementales des Pyrénées-Atlantiques - 19AV832

En savoir plus

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Jean-Pierre Curutchet, né le 19 février 1937 à la ferme Iturburua à Hélette, est l'ainé de six enfants. Il a suivi le début de sa scolarité à Hélette, d'abord chez les religieuses du village jusqu'à l'âge de 7 ans, puis à l'école publique des garçons. Constatant son peu d'ardeur à l'ouvrage, ses parents l'envoient ensuite pensionnaire chez les pères bénédictins de Belloc (septembre 1948 à juin 1950). Il revient au village en 1950 pour passer son certificat et se forme ensuite à l'agriculture tous les mercredis après-midi pendant trois ans (1951-1954), grâce aux cours dispensés par le curé du village. Jean-Pierre est âgé de 28 ans lorsque son père décède brutalement. Il s'installe définitivement dans la ferme familiale à la fin de son service militaire (1957-1959). Jean-Pierre crée dans son village une troupe de théâtre qui, pendant une douzaine d'années, interprète des oeuvres de Telesforo de Monzon et de l'abbé Piarres Larzabal. Il est également, pendant dix ans, metteur en scène à Saint-Etienne-de-Baïgorry, à la demande du curé Mongabure. Il y rencontre sa femme et se marie en 1968. Il est père de trois enfants. Jean-Pierre Curutchet est membre de l'association Euskalzaleen Biltzarra de 1960 à 1990. Jean- Pierre a appris à danser avec son grand-père, avec Piarres Iriart de la maison Elorria, mais aussi tout seul. Il a depuis sa plus tendre enfance participé à la Fête-Dieu de Hélette. Après avoir occupé de nombreux postes, il est aujourd'hui maître de cérémonies. Il connait également beaucoup de chants basques.