À la rencontre de l'écrivaine Iosune de Goñi Garcia

12-12-2023

L'écrivaine, photographe et traductrice Iosune de Goñi Garcia (Burlada, 1993) a séjourné à la ferme Nekatoenea du Domaine d'Abbadia à Hendaye au mois d'octobre 2023, dans le cadre de la résidence d'écriture organisée par l'Institut culturel basque, l'association des écrivains basques et le CPIE littoral basque. La photographe Nahia Garat témoigne en photos de sa rencontre avec l'écrivaine navarraise.

À la rencontre de l'écrivaine Iosune de Goñi Garcia
© Nahia Garat

La peau diaphane, elle me regarde. L’oeil mi‐amusé, mi‐méfiant. J’arrive en retard, essoufflée et
nerveuse. Elle aussi sans doute.
Nous nous sommes retrouvées, enfin. J’absorbe son calme et rentrons dans son appartement.
Elle me fait visiter les espaces, obscurs. Un endroit où elle doit faire surgir ces idées. Moi aussi.
Sa chambre d’abord. Sur son lit, elle dispose ses outils. Appareils photo analogiques, carnets,
pellicules, livres, crayons et stylos.
Entre mouvement et immobilité je découvre sa grâce. Des mains longues et minces qui ressemblent
au serpent sur sa bague.
Des reflets surgissent, une lune au creux de la peau.
Elle me parle d’Islande et de Russie, des territoires que j’ai longtemps fantasmés, et qui lui
ressemblent. Mystérieux, pâles et mélancoliques.
Elle est autrice, photographe et traductrice. Elle dessinait quand elle était petite.

Iosune de Goñi Garcia © Nahia Garat
Iosune de Goñi Garcia © Nahia Garat

Voguer dans les territoires du dicible et de l’indicible, voilà son chemin.
Une sensibilité, des inquiétudes, une volonté et des doutes. Lorsqu’un des territoires s’éloignent, il
faut se saisir d’un nouvel outil qui en matérialise un nouveau.
Ecrire et exprimer. Par tous les moyens. Pour approcher, palper l’invisible.
Le récit résonnera peut‐être chez d’autres et amènera une rencontre. Mais d’abord celle avec soimême.
Plonger dans une solitude, une écriture qui joue entre intuition et mise en lien. Entre dicible et
indicible.

Iosune de Goñi Garcia © Nahia Garat
Iosune de Goñi Garcia © Nahia Garat

Et quand les idées manquent ou s’emmêlent, sortir de la maison.
Se rapprocher des arbres, au plus près. Toucher le vivant, le plein, le palpable. Se laisser reposer au
sol, lâcher le mental, se laisser traverser par l’émotion, et fermer les yeux.
Jusqu’au prochain réveil, la prochaine vision.

En savoir plus

Maia Etchandy

Responsable de la médiation culturelle

maia.etchandy@eke.eus

Texte et photos : Nahia Garat