Le fer de Larla

Parmi les nombreuses ressources métallifères de la vallée des Aldudes qui suscitèrent l'intérêt des hommes, le gisement de fer de la montagne de Larla connut une exploitation importante dès la fin de l'âge du Fer.

Les recherches archéologiques menées depuis 1999 par A. Beyrie et E. Kammenthaler (Iker Archéologie) sur les communes Saint-Martin-d'Arrossa et Saint-Etienne-de-Baïgorry permettent de retracer l'histoire de cette exploitation qui se poursuivit sur plus de 2000 ans, jusqu'à la veille de la première guerre mondiale. La découverte d'une cinquantaine d'ateliers métallurgiques antiques associés aux mines de fer, dépeint le centre sidérurgique ancien de Larla comme un des plus importants des Pyrénées occidentales au début de notre ère.

L'archéologie et l'étude des textes nous montrent que le gisement tomba dans l'oubli après l'Antiquité pour n'être redécouvert qu'à la Renaissance. En 1640, le seigneur d'Etxauz obtint une autorisation royale pour l'édification d'une forge destinée à la fonte de canons de marine. Alimentée par la sidérite du filon d'Ustelegi cet établissement fonctionna jusqu'à la révolution française.

Au XIXe siècle, à partir de 1825, une concession minière fut instituée et les filons de Larla remis en exploitation. Une usine métallurgique fut alors édifiée sur les ruines de l'ancienne fonderie de cuivre de Banca. Dans le village actuel, le haut fourneau domine toujours la plate-forme de l'usine.

Les évolutions des techniques minières et l'arrivée du chemin de fer à Ossès permirent de lancer une nouvelle entreprise au début du XXe siècle. Entre 1907 et 1914, 250 000 tonnes de minerai furent tirées de la montagne de Larla et envoyées, après un processus d'enrichissement, dans les grandes forges de la façade Atlantique.

Complément d'informations

Téléchargez le document de synthèse élaboré par A. Beyrie et E. Kammenthaler (traductions Institut culturel basque)