Jean-Pierre Elichiry - Licq-Athérey (1962)
Issu d’une longue lignée de danseur, son père Augustin Elichiry Inchauspe (1895-1982) et ses deux oncles, Pierra (Pierre) et Pette (Pierre) Elichiry, étaient dans les années 1920 des danseurs tout à fait remarquables. Les trois frères ont participé à plusieurs mascarades et remporté de nombreux concours. Son grand-père, Pierre Elichiry Inchauspe (1866-1954) fut aussi un grand danseur de son époque. Né à Barcus, il était le neveu et l’élève du grand maître barcusien de la fin du XIXe siècle, Johane (Jean ) Goyheneix "Gaztelondo".
Jean Michel Guilcher trouva donc là un exécutant de tout premier ordre ainsi qu’une source des plus fiables.
Pierpol (Jean-Pierre) Elichiry (1931-2011) - Licq-Athérey (1962) - Remarque : il s'agit d'un film muet.
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Ces images ont été filmées en 1962, vraisemblablement à Licq-Athérey. On y voit Jean-Pierre Elichiry exécuter une série de « points de principes », dans un style particulièrement bondissant. Il est vêtu d’un vêtement civil et ne porte pas de costume d’aintzindari. Ces images ne sont donc pas issues de danses présentées lors de mascarades. Le danseur n’y exécute pas non plus une danse à proprement parler. Il s’agit là d’une simple démonstration d'enchaînements moteurs réalisés à la demande de l’enquêteur.
Les noms des points précisés par la suite sont issus des notes correspondant à la vidéo, d’après les informations que Jean-Michel Guilcher semble avoir recueillies auprès du danseur.
Nous pouvons d’abord observer trois points de principe allant vers l’avant puis vers l’arrière. Chaque appellation fait ici référence à l’enchaînement complet dont la durée est de huit temps, composé d’un mouvement aller et d’un mouvement retour.
- 00:23 Pas français : Il est d’abord filmé à vitesse réelle puis ensuite au ralenti. Bien qu’on ne le voit pas sur la vidéo, le points est supposé être répété.
- 00:42 Pas français trompé avec deux brisés : Il est également filmé à vitesse réelle puis au ralenti. Dans le cas présent, on peut observer le point exécuté dans sa totalité, c’est à dire exécuté deux fois, correspondant à une phrase musicale complète.
- 01:02 Pas français trompé : On peut d’abord le voir au ralenti, ensuite à vitesse réelle, exécuté deux fois consécutivement. Piepol Elichiry exécute ensuite plusieurs points latéraux. Ici aussi, les noms des points sont ceux donné par Jean-Michel Guilcher.
- 01:27 Fouetté, glissé, brisé avec deux entrechats : Ici, Guilcher donne le nom de chaque élément composant le point, dansé d’abord vers la droite en 4 temps puis répété à gauche, en 4 temps également. Le danseur conclut par deux entrechats ; il s’agit ici d’entrechat dit double ou frejat doble.
- 01:35 Brisé : Le danseur exécute ici plusieurs brisés. Jean-Michel Guilcher utilise le mot "Brisé" qui vient du ballet, pour faire référence au mouvement appelé "frejat bakun" en Soule.
- 01:37 Fouetté : Pierpol Elichiry détaille ensuite précisément les différents mouvements du point de fouetté que l'on peut voir.
- 01:43 Fouetté-glissé-brisé : Comme on peut le voir précédemment, le danseur fait à nouveau le point de fouetté.
- 01:48 Tombé-moucheté : Le point est répété quatre fois de façon symétrique. L’enchaînement correspond à une phrase musicale complète, soit deux fois huit temps.
- 01:58 Ici se termine la démonstration de Pierpol Elichiry.
En savoir plus
- Fonds audiovisuel Guilcher - 001. Jean-Pierre Elichiry - Licq-Athérey (1962)
- Au sujet du Maître de danse Beñat Elgoyhen - Entretien avec Dominique Nicibar Bürgübürü (en basque - Mintzoak.eus)
- L'École de danse Beñat Elgoyhen (PDF)
- Analyse des images et rédaction : Jon Iruretagoyena - Maritzuli konpainia.
Le dépôt du fonds audiovisuel de Jean-Michel et Hélène Guilcher par leurs enfants auprès de l'Institut culturel basque et de l'association Dantzan constituait une opportunité pour restituer ce trésor aux amoureux de la danse basque. C'est pourquoi l'ICB et Dantzan ont ensemble cofinancé les travaux de recherche et de rédaction préalables à sa diffusion.
Le dépôt du fonds audiovisuel de Jean-Michel et Hélène Guilcher par leurs enfants auprès de l'Institut culturel basque et de l'association Dantzan constituait une véritable opportunité pour restituer ce trésor aux amoureux de la danse basque. Partant de ce constat l'ICB et Dantzan ont construit un partenariat afin de cofinancer les travaux de recherche, de rédaction et de mise en ligne préalables à sa diffusion.
Au cours de l'hiver 2008, Xabier Itzaina se rend à deux reprises au domicile de Jean-Marie et d'Hélène Guilcher à Meudon. Le site Dantzan.eus a publié des extraits de ces deux entretiens informels avec le chercheur breton. Ils contextualisent les enquêtes de terrain réalisées en Pays Basque.