Danses de mascarades - Trois-Villes (1963)

Les images suivantes ont été filmées à Trois-Villes par Hélène et Jean-Michel Guilcher en 1963.
Danses de mascarades - Trois-Villes (1963)
Danses de mascarades - Trois-Villes (1963) © Fonds Guilcher

On y voit trois danseurs en habit d’Aintzindari : un txerrero, une cantinière et un zamaltzain. Ce dernier n’est autre que Allandu Bordaçarre « Etxahun » (voir également les images "Allandu Bordaçarre Etxahun - Trois-Villes - 1962). Dans le cas présent, les images n’ont pas été enregistrées lors d’un spectacle de mascarade.

Danses de mascarades - Trois-Villes (1963) - Remarque : il s'agit d'un film muet.
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C’est à la demande du couple de chercheurs que les danseurs du village se sont habillés afin de faire démonstration des danses locales. On remarque que la cantinière ne porte pas de barricot. Bien que la vidéo ne possède pas de son, le musicien qui apparaît parfois est Pierre Bordaçarre « Etxahun-iruri ».

  • 00:24 - 1:22 - Les barricades - Les danseurs approchent du centre de la place par le pas de barricade, comme le veut la tradition des mascarades. Suivent les danses de solistes. Le txerrero donne le premier point, respectant la structure musicale (AA/BB) de la mélodie traditionnellement usitée lors des barricades matinales. À la suite du txerrero, danse la cantinière. C’est le zamaltzain qui conclura la démonstration.
  • 1:23 - 2:03 - La gavotte - Les trois exécutants dansent une gavotte placés sur une même ligne. La danse est reconnaissable au premier point utilisé qui lui est spécifique. La mélodie est sans aucun doute celle qui est propre à l’exécution de la gavotte.
  • 2:04 - 2:27 - Le point d’ensemble - Conservant la même disposition que pour la gavotte, les trois danseurs exécutent un point d’ensemble : d’abord un point allant en avant et en arrière suivi d’un point latéral. Ce dernier n’est pas entièrement visible. Des quatre tombés qui composent certainement la suite de points, seuls deux sont visibles, ce qui ne permet pas d’identifier formellement la mélodie et donc la danse exécutée. Il pourrait s’agir de la musique de Santan-dantza (format AA/BB) ou celle du Braletik Jauzia (format AA/BB/CC). Cette dernière hypothèse impliquerait une troisième séquence de points à la suite des tombés précédemment évoqués.
  • 2:28 - 4:04 - Braletik jauzia - Ici, chaque danseur exécute sa propre suite de point, suivant la mélodie du Braletik jauzia ou Karakoiltzea. Cette dernière se compose de trois séquences distinctes (AA/BB/CC). Traditionnellement la première sert à des point allant en avant et en arrière, la deuxième pour des points latéraux et la troisième laisse place à une dernière série de points exécutés de préférence sur place (bien que parfois les danseurs y proposent d’autres points latéraux). Lorsque le Zamaltzain termine son point, les trois danseurs exécutent un point d’ensemble qui mettra fin à la danse.
  • 4:33 - 6:44 - Godalet-dantza - Les trois danseurs font une démonstration de la godalet dantza d’une façon tout à fait traditionnelle. Après avoir dansé le saut initial, ils s’approchent tour à tour du verre placé face à eux. Comme lors des danses précédentes, le txerrero s’avance en premier suivi de la cantinière puis du zamaltzain. Ils font d’abord un point pour approcher du verre puis un point au dessus (ou de part et d’autre) de ce dernier. Chacune de ces parties comble quatre fois quatre temps musicaux. Tous concluent leur danse par deux frejat doble avant de revenir à leur place initiale par un point supplémentaire. Le point du zamaltzain vient à la suite : en appuis sur le verre, il exécute de son pied libre, un zeina alors que la cantinière realise une série d’entrexat. La danse s’achève par un point d’ensemble des trois protagonistes.
  • 6:45 - 7:55 - Aitzina Pika - En conclusion de cette démonstration les trois aintzindari dansent le saut Aintzina pika ou Marianak. Comme le veut la coutume locale, il est d’abord dansé avec les pas servant à l’exécution des sauts, avant de répéter la totalité de la danse utilisant les points propres à la tradition souletine.

En savoir plus

 

Le dépôt du fonds audiovisuel de Jean-Michel et Hélène Guilcher par leurs enfants auprès de l'Institut culturel basque et de l'association Dantzan constituait une opportunité pour restituer ce trésor aux amoureux de la danse basque. C'est pourquoi l'ICB et Dantzan ont ensemble cofinancé les travaux de recherche et de rédaction préalables à sa diffusion.