Les mascarades
Ce sont les jeunes du village qui vont se charger de la préparation de la mascarade et de l’emmener ensuite de village en village. Il ne s’agit pas d’une décision facile, car il s’agit, pour la plupart, de petits villages, et pour relever un tel défi, il est nécessaire que tous les jeunes du village, ou presque, s’engagent à accomplir une tâche ou une autre. Il faut des danseurs bien entraînés, des chanteurs aguerris, des jeunes vigoureux, prêts à la raillerie et à la cruauté, des acteurs qui seront à la fois des provocateurs et des narrateurs disciplinés, et aussi des musiciens.
Depuis quelques années, le calendrier des mascarades débute le deuxième ou troisième week-end de janvier, et se poursuit jusqu’au dimanche de Pâques. Le dimanche matin, le groupe des « mascaradiers » arrive dans le village concerné. En guise d’accueil, une barricade symbolique les attend, qu’ils vont franchir en dansant et en chantant, pour gagner le droit de boire et de manger. Barricades, danses, chants, nourriture et boissons se répètent tout au long de la matinée, d’un quartier à l’autre.
Les « mascaradiers » composent une bande colorée et bruyante. Les rouges sont des danseurs raffinés. Les noirs, des sauvages, provocateurs et querelleurs. Les xorrotxak (rémouleurs) chantent joliment, à deux voix, et jouent le rôle de présentateurs, tandis que les kauterak (chaudronniers) et les buhameak (bohémiens) utilisent l’agitation pour provoquer le rire et la critique sociale.
- Les cinq Aintzindari de la mascarade de Chéraute au quartier Hoquy (2012 - Oier Araolaza / dantzan.com - CC-BY-SA)